GC MAGAZINE
#01
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UECF INFOS
VIENNE
Nombre adhérents
de la section
génie climatique
74
Effectifs cumulés
1 255 salariés
Le section professionnelle
mixte génie climatique
et plomberie de la Vienne
est adhérente de l’UECF
« J’aime croire
que les gens
reviennent
à la proximité »
Fraîchement élu président de la
section Génie Climatique de la
fédération départementale de la
Vienne, gérant d’une entreprise
depuis cinq ans, Alexi Borsetto
entend porter la voix des entre-
preneurs basés loin des villes.
Pourquoi avez-vous souhaité
prendre la présidence de la
section Génie Climatique de la
fédération départementale de
la Vienne ?
J’ai racheté l’entreprise
Beauchesne il y a cinq ans. Dans
un premier temps, évidemment,
je me suis consacré à la vie
interne de l’entreprise. Le temps
était désormais venu de regarder
vers l’extérieur. C’est pourquoi j’ai
accepté de prendre la présidence
de la section Génie Climatique de
la fédération départementale de
la Vienne. Je préfère être acteur
que spectateur. Mon entreprise
est très excentrée de Poitiers,
préfecture de la Vienne, et
je souhaite représenter les
entrepreneurs basés comme
moi dans les zones rurales.
Vous venez tout juste de mettre
le pied à l’étrier. Quelle est
votre première impression?
Je constate que rassembler n’est
pas évident. La crise aurait dû
amener les entrepreneurs à se
serrer les coudes, mais ils se sont
plutôt éloignés. C’est pourquoi,
avant de lancer de nouvelles
formations, je vais faire en sorte
que les entreprises de génie cli-
matique de la Vienne apprennent
à se connaître.
Avez-vous une stratégie
en tête ?
J’ai constaté que lors des
réunions avec des entreprises
d’autres sections départemen-
tales, l’absence de concurrence
entre nous facilitait la discussion
et donc le rapprochement. C’est
pourquoi, dans un premier temps,
je vais veiller à rassembler des
entreprises viennoises basées
à plus de 30 km chacune de
manière à ce que leurs territoires
ne se chevauchent pas.
Avez-vous d’autres priorités ?
Redonner confiance en la fédé
ration. Nous, entrepreneurs,
quand nous avons un problème, le
premier réflexe est d’appeler nos
fournisseurs. Je ne suis pas sûr
que cela soit la bonne manière de
procéder. Il faudrait que nous pre-
nions l’habitude de nous tourner
en premier vers la fédération…
Y-a-t-il selon vous des sujets
majeurs à traiter ?
Sur notre territoire, la concurrence
avec les autoentrepreneurs ne me
semble pas être un vrai problème.
La principale difficulté pour les
entreprises de génie climatique,
c’est de travailler avec les artisans
des autres corps de métiers. Sur
le papier, travailler ensemble,
main dans la main, sur un projet
de rénovation énergétique, c’est
beau mais en pratique, c’est
plus compliqué. Les bouquets de
travaux sont poussés par les aides
fiscales mais le budget moyen
dépensé par un foyer lors d’une
rénovation se situe à 7000€.
Alors, s’il décide de changer ses
fenêtres, il ne changera pas sa
chaudière. Et je ne me vois pas
dire: attendez madame, changez
d’abord vos fenêtres et après on
verra pour la chaudière…
Comment évolue le marché ?
Il y a trois ans, le ticket moyen
pour une chaudière était de
8000€. Aujourd’hui, il est des-
cendu à 5000€. Les revenus liés
à l’installation chutent. Parallèle-
ment, le secteur du SAV explose.
Les particuliers ne prévoient
plus de changer leur équipement.
L’incertitude sur l’avenir pousse
les gens à réparer plutôt qu’à
changer. Bref, dans la Vienne, le
pouvoir d’achat n’a pas diminué,
nous ne connaissons pas une
crise financière, mais une crise de
confiance. Je suis optimiste. Le
parc de chaudières vieillit et il fau-
dra bien un jour les renouveler…
ALEXI BORSETTO
«Je veux porter la voix
des entrepreneurs
en zone rurale »
EN RÉGION
