La France est en retard sur un certain nombre de technologies
performantes comme la condensation par exemple, notamment
comparativement à la moyenne des pays d’Europe de l’Ouest.
L’installation de ce type de chaudière permet, rappelons-le, de
réduire de 30% la consommation d’énergie liée au chauffage,
donc réduit d’autant les émissions de gaz à effet de serre.
Les différents exemples européens montrent que, pour changer
les comportements et instaurer de nouveaux produits vertueux
en standards du marché, il est nécessaire de faire bénéficier les
nouvelles technologies d’incitations financières et réglementai-
res fortes et surtout, durables, jusqu'à ce que les marchés soient
matures. L’expérience des pays étrangers montre à la fois leur
effet stimulant irremplaçable pour faire démarrer les ventes,
mais aussi les conséquences de leurs arrêts prématurés sur les
taux d’équipement. Ainsi, par exemple, en France, le crédit d’im-
pôt, institué en 2005, a eu un rôle moteur pour développer les
marchés de la condensation et de la chaudière biomasse entre
2003 et 2007. Même chose en Allemagne où le renforcement
des incitations financières pour les chauffages solaires associé à
des chaudières à condensation en remplacement de chaudières
anciennes a déclenché une progression très forte du chauffage
solaire en 2008.
La plupart des pays européens ont compris que la mixité des
énergies est un vecteur de développement des énergies renou-
velables et un facteur de transition pour les décennies a venir :
en Allemagne, par exemple, la chaudière à condensation est
souvent associée au solaire thermique, ou à la PAC, ces deux sys-
tèmes ne pouvant assurer des performances de chauffage suffi-
santes en chauffage toute l’année.
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pour la France
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