d’Energies et Avenir
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Le taux de renouvellement actuel des
14 millions de chaudières individuelles est
inférieur à 5% par an. Chaque renouvelle-
ment d’un système de chauffage vétuste
(une chaudière individuelle sur trois a plus
de 15 ans) permet d’économiser jusqu’à
30% de CO 2 émis (soit 2 tonnes/an pour
une chaudière individuelle et 30 tonnes
pour une chaudière collective). Des tra-
vaux complémentaires comme la pose de
robinets thermostatiques sur les radia-
teurs, le remplacement de pompes stan-
dards par des pompes à variation de
vitesse ou la mise en place d’installations
de gestion technique centralisée, amélio-
rent notablement la performance globale
du système sans travaux majeurs.
Il est important de combiner, en matière
de modernisation, les incitations – dont
l’efficacité pour déclencher le développe-
ment des nouvelles technologies perfor-
mantes est aujourd’hui avérée – et la
réglementation. Celle-ci doit être conçue
par étapes et programmée dans le temps
pour permettre aux acteurs industriels et
aux entreprises d’installateurs d’anticiper
les adaptations nécessaires.
La généralisation de la gestion, de la main-
tenance et de l’entretien est à la fois une
source d’amélioration des performances
énergétiques et une activité fortement
créatrice d’emplois. On estime que la moi-
tié seulement du parc installé de systèmes
de chauffage fait l’objet de contrats d’en-
tretien. Pourtant, la maintenance à elle
seule peut engendrer jusqu’à 10% d’éco-
nomies d’énergies et un contrat d’exploi-
tation avec garantie de résultats dans le
collectif résidentiel ou tertiaire, jusqu’à
20% ou 25% selon les situations.
La formation des professionnels assurant
l’installation et la maintenance des systè-
mes de chauffage à eau chaude est un
véritable enjeu. Avec l’avènement ou le
développement de nouvelles sources
d’énergie (solaire, géothermie, systèmes
combinés associant solutions de chauffage
traditionnelles et ENR…) et l’apparition de
nouveaux générateurs de plus en plus
sophistiqués (pompes à chaleur, chaudiè-
res à condensation, micro cogénération), il
devient essentiel d’actualiser leurs compé-
tences afin qu’ils puissent à la fois répon-
dre aux demandes d’installation des parti-
culiers et des collectivités, et assurer des
services de maintenance optimaux, à
la hauteur des nouvelles performances
de ces matériels. Certains adhérents
d’Energies et Avenir participent ainsi à
l’association QUALIT’ENR qui contribue au
développement des nouvelles compéten-
ces nécessaires en délivrant des appella-
tions aux entreprises d’installation de sys-
tèmes utilisant des énergies renouvelables.