dans six pays de l’Union européenne
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3. Les tendances
•
La tendance du chauffage “tout électrique” à
gagner des parts dans le neuf ne cesse de s’ac-
centuer,
du fait du faible coût d’installation du
chauffage électrique direct, mais aussi du déve-
loppement récent des pompes à chaleur, de la
hausse des prix des énergies fossiles et de
l’image environnementale positive de l’électri-
cité qu’a su créer l’opérateur historique.
•
Les systèmes performants en termes de
consommation énergétique ou associés à des
énergies renouvelables se développent :
›
la croissance du solaire thermique s’est
accélérée en France depuis 2004 et se stabi-
lise à un niveau de développement
élevé
puisque, depuis 2006, elle est le troisième
pays européen en terme de vente en volume
de cette technologie, après l’Allemagne,
l’Italie, et devant l’Espagne (Source EHI) ;
›
le marché des pompes à chaleur (hors air-
air) encouragé par des programmes de
certification et d’incitations
depuis 1995 et
qui connaît depuis 2004 un développe-
ment rapide devrait se poursuivre : la
France est, en 2007, le second marché le
plus dynamique d’Europe, derrière la
Suède, avec 69 000 PAC vendues.
•
Le Grenelle de l’environnement en cours
devrait fortement influencer les prochaines
tendances de l’ensemble de ces marchés.
4. Les incitations
•
La France a mis en place des politiques incitati-
ves en matière d’efficacité énergétique depuis
les années 1990 qui ont porté leurs fruits :
•
Les crédits d’impôt :
›
en 1999, l’ADEME a lancé le “Plan Soleil”
pour stimuler le marché du thermique
solaire, assorti d’un plan d’incitation finan-
cière avec un crédit d’impôt de 40 à 50%.
Ces mesures ont engendré un regain d’in-
térêt pour ce type de solution qui devrait
continuer à s’accentuer ;
›
les ventes de chaudières à condensation ont
presque doublé entre 2005 et 2007 (77 900
à 150 000 unités) grâce à un crédit d’impôt
porté en 2005 de 25 à 40% pour les loge-
ments existants.
Il reste toutefois une marge
de progression importante pour faire de la
condensation l’équipement de référence ;
›
aujourd’hui, tous les systèmes de chauf-
fage basés sur des énergies considérées
comme renouvelables bénéficient d’un
crédit d’impôt de 50% :
-
toutes les pompes à chaleur.
Ces mesures
ont contribué à renforcer le redémarrage
du marché des pompes à chaleur observé
depuis 2004,
-
les chaudières bois, biomasses…,
-
les systèmes de production d’électricité à
base d’énergie renouvelable (éolienne,
hydraulique, photovoltaïque...) pouvant ali-
menter un système de chauffage ou assu-
rer la production d’eau chaude sanitaire.
•
Les incitations financières apportées par les
distributeurs d’énergie, notamment les
Certificats d’économie d’énergie.
•
La cogénération fait l’objet d’une incitation par
le biais d’un système de rachat d’électricité.
•
Les programmes de certification et d’incita-
tions de l’ANAH
ont également contribué au
développement du marché des pompes à cha-
leur en accordant une subvention variable selon
le propriétaire (occupant ou bailleur) pouvant
aller jusqu’à 20% du montant des travaux, ainsi
que la possibilité de primes : 900
€
(PAC Air-
Eau), 1 800
€
(PAC à capteurs enterrés).
•
Il existe enfin des aides régionales, type pri-
mes, selon les régions pour certains types de
pompes à chaleur (% du prix du forage par
exemple) et d’équipements solaires.
•
Le Grenelle de l’environnement travaille dans
deux directions dans le neuf et l’existant :
›
l’évaluation et la redistribution des politi-
ques incitatives ;
›
la modification des normes de consomma-
tions d’énergies des bâtiments (Bâtiments
Basse Consommation ou Bâtiments à
Energie Positive).