Philippe ESTINGOY
Directeur général de l’Agence Qualité Construction
“ Avec Qualit’EnR, les résultats sont là. ”
L’INVITÉ
Pouvez-vous nous présen-
ter les missions de l’Agence
Qualité Construction en
quelques mots ?
L’AQC, association loi 1901, regroupe
38 organisations professionnelles de la
construction autour d’un même objectif :
prévenir les désordres dans le bâtiment
et améliorer la qualité de la construc-
tion. Dans son action au quotidien, elle
s’appuie sur des réseaux de profession-
nels et des compétences extérieures :
experts des différentes organisations
professionnelles, consultants, journa-
listes spécialisés, économistes, sociolo-
gues, etc.
Pour adapter son action, l’AQC a d’abord
un important dispositif d’observation
des pathologies (Sycodés, Dispositif
Alerte) complété par de outils d’antici-
pation (REX Bâtiments Performants &
Risques et Dispositif Vigirisque). L’action
de prévention est ensuite déclinée d’une
part en prévention autour d’un certain
nombre de produits de la construction,
au travers des avis délivrés par la C2P
(Commission Prévention Produits mis
en œuvre) et de ses remarques sur les
pratiques professionnelles, et d’autre
part en prévention des pathologies liées
à l’acte de construire, au travers des ac-
tions et des productions de la CPC (Com-
mission Prévention de la Construction).
Pour faire connaître son travail, l’AQC
produit divers documents, plaquettes
d’information, revue, livres, newsletter,
vidéos… En effet, la diffusion et la com-
munication des savoirs est le quatrième
aspect historique des missions de l’AQC.
Votre association travaille
également à l’évolution
de l’Observatoire des signes
de qualité : pouvez-vous
nous en parler ?
Dans le cadre de la prévention des
désordres et de l’amélioration de la
relation de confiance qui doit être ins-
taurée entre le client et le fournis-
seur, les signes de qualité sont un outil
essentiel.Mais il y aunegrossedifficulté :
leur nombre, leurs origines diverses,
et leurs contenus très disparates. Cela
peut générer une réelle confusion chez
les utilisateurs potentiels.
Depuis maintenant 5 ans, l’AQC s’est
emparée de ce sujet en développant
un Observatoire des Signes de Recon-
naissance de la Qualité pour en faciliter
l’usage. Une évolution majeure est en
cours puisque nous finissons le déve-
loppement d’un outil d’identification
des signes en fonction des besoins de
l’utilisateur.
L’AQC coordonne
le programme RAGE :
pouvez-vous nous rappeler
de quoi il s’agit ?
Ce programme RAGE (nouvelles Règles
de l’Art liées aux évolutions du Grenelle
de l’Environnement) vise à compléter
notre corpus normatif en formalisant
les dispositifs constructifs liés aux tech-
niques à mettre en œuvre pour répondre
aux objectifs actuels et à venir de la ré-
glementation thermique en particulier.
Ces règles portent à la fois sur l’enve-
loppe (les dispositifs d’isolation en tout
premier lieu) et sur les équipements
(ventilation, chauffage, énergies renou-
velables…).
En plus de ses missions, l’AQC assure
le pilotage rédactionnel du programme
qui compte plus de soixante nouveaux
documents de référence disponibles,
dont plusieurs dans le domaine des
énergies renouvelables : CESI, SSC,
PAC…
Comment l’AQC agit-elle
dans le domaine des EnR ?
Nous n’avons pas d’action spécifique
concernant les installations utilisant les
énergies renouvelables. Pour autant,
nous devons adapter notre dispositif
d’anticipation des désordres potentiels
et donc de développement de la qualité.
Nous nous appuyons pour cela sur
la base de données REX Bâtiments
Performants & Risques, pour laquelle
l’alimentation se fait dans le cadre de
mini audits, avec des maîtres d’ouvrage
volontaires sur des constructions qui
devancent les obligations réglemen-
taires. Cela nous permet d’anticiper les
difficultés récurrentes qui pourraient
devenir pathogènes. Par ailleurs, nous
pouvons être amenés à provoquer une
étude spécifique sur tel ou tel dispositif.
Depuis 2006, Qualit’EnR
contribue à l’amélioration
des pratiques profession-
nelles. Quelle est votre per-
ception de cette démarche ?
Il était tout à fait indispensable de déve-
lopper des signes de qualité spécifiques
EnR. Et le constat aujourd’hui est bien
qu’avec Qualit’EnR, les résultats sont là.
Il faut persévérer, en étant non seule-
ment attentif à la production quantitative
mais aussi en étant très vigilant sur le
qualitatif de la délivrance et du maintien
de la qualification, qui est le seul garant
de la durabilité d’un signe de qualité.
Qualit’EnRreçoit PhilippeESTINGOY, Directeur général de l’AgenceQualitéConstruction (AQC), pour présenter cette
association et faire le point sur la qualité dans le bâtiment…
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Le site web de l’AQC :
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Le portail du programme RAGE:
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Qualit’EnR
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Juin 2014
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